Le 6 novembre 2025 • Mis à jour le 12 novembre 2025
Marche, vélo, covoiturage, trajets scolaires : les mobilités du quotidien sont au cœur des enjeux climatiques et énergétiques des territoires. Pour les élus comme pour les responsables de la transition, elles représentent un levier concret pour réduire les émissions, améliorer la qualité de vie et structurer des politiques locales de mobilité durable.
Le secteur des transports reste le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre en France, représentant 33 % des émissions nationales en 2023. Plus de la moitié provient de la voiture individuelle, qui pèse aussi sur la qualité de l’air et la santé publique — 40 000 décès prématurés par an sont liés à la pollution atmosphérique.
Ces chiffres traduisent un double défi pour les territoires : décarboner la mobilité et améliorer le cadre de vie. Pour les élus, c’est un enjeu stratégique de cohérence territoriale et d’attractivité. Pour les équipes techniques, c’est un chantier d’ingénierie et de coordination du changement.
Afin d’outiller les collectivités dans cette transformation, l’ADEME a conduit quatre études de référence sur les mobilités du quotidien :
Ces travaux dressent un panorama complet des leviers à la disposition des collectivités et offrent des repères concrets pour bâtir des stratégies locales de mobilité durable.
Longtemps reléguée à l’arrière-plan, la marche représente pourtant 57 milliards d’euros de bénéfices annuels pour la société française. Ce chiffre, issu d’une étude de l’ADEME, intègre la productivité, la santé publique et les retombées économiques locales.
Pour les élus, investir dans la marche, c’est conjuguer efficacité budgétaire et bénéfice social. Les politiques piétonnes se traduisent notamment par des économies de voirie, l’amélioration de la santé publique et la revitalisation des centres-villes.
Pour les chefs de projet et responsables de la transition énergétique, la marche est un levier d’intégration : elle relie la mobilité, l’urbanisme et la santé. Les zones scolaires et commerçantes constituent souvent les points de départ les plus pertinents : leur requalification permet d’ancrer une nouvelle culture du déplacement au sein de la collectivité.
Un tiers des enfants se rendent à l’école en voiture, souvent pour des trajets de moins de deux kilomètres. Cette habitude contribue à la sédentarité, à la pollution locale et à la dépendance à la voiture.
Les élus locaux ont ici un rôle clé : faire de l’école un laboratoire de la transition. Les politiques de mobilité scolaire permettent de fédérer parents, enseignants, services techniques et associations autour d’un même projet.
Pour les chargés de mission et les ingénieurs territoriaux, plusieurs leviers d’action existent : généraliser les formations 'Savoir rouler à vélo', créer des trottoirs et traversées sécurisées, impliquer les parents, adapter les transports collectifs pour les plus jeunes et intégrer les trajets scolaires dans les boucles domicile-travail des agents. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’étude : découvrez-la ici.
76 % des Français vivent à moins de 4 km d’un supermarché, d’un médecin ou d’un collège. Cette donnée résume un immense potentiel : celui de réduire la demande énergétique liée aux déplacements.
Les études de l’ADEME montrent qu’en augmentant la part du vélo et de la marche, un territoire peut réduire jusqu’à 15 % de ses émissions locales de CO₂, soit plus de 8 millions de tonnes par an à l’échelle nationale. Pour les élus, ces politiques incarnent une vision de long terme : celle de la “ville du quart d’heure”. Pour les équipes techniques, elles supposent une approche systémique : schémas cyclables intercommunaux, aides à l’achat de vélos à assistance électrique, stationnements sécurisés et continuités piétonnes.
Avec 14 millions de Français pratiquant le covoiturage de courte distance, cette pratique s’impose comme un phénomène de masse. Mais son déploiement reste inégal, en particulier dans les zones rurales et périurbaines.
Pour les élus, il s’agit d’un enjeu d’équité territoriale : le covoiturage améliore l’accès à l’emploi et réduit les dépenses des ménages. Pour les responsables de la transition énergétique, c’est une solution concrète de sobriété, qui divise par deux les émissions d’un trajet.
L’échelle intercommunale apparaît la plus pertinente pour structurer la pratique : aires dédiées, plateformes locales, partenariats et mutualisation des budgets.
Découvrez l’étude complète ici : Enquête nationale sur le covoiturage
Développer la marche, le vélo ou le covoiturage ne relève pas d’une succession d’initiatives isolées. Il s’agit de construire une stratégie territoriale cohérente, qui articule vision politique et déploiement technique.
C’est tout l’enjeu du programme Territoire Engagé Transition Écologique (T.E.T.E), qui accompagne les collectivités dans la structuration et la mise en œuvre de leur politique de mobilité durable.
Pour les élus, T.E.T.E offre un cadre de pilotage clair, adossé à une labellisation de 1 à 5 étoiles valorisant les résultats. Pour les équipes, il fournit une méthode progressive : diagnostic partagé, plan d’action, suivi et évaluation. Et pour les responsables de la transition énergétique, il constitue un outil d’intégration : les mobilités deviennent une composante à part entière de la performance énergétique territoriale.
Je veux en savoir plus sur l’accompagnement
Les résultats présentés dans cet article sont issus des quatre études menées par l’ADEME :
Vous voulez aller plus loin ? Découvrez l’article Décryptage : 5 directions pour repenser notre mobilité